Les propositions ministérielles aboutissent à un alourdissement des charges de direction tant en terme de formation que de gestion des personnels, qu’il s’agisse des PE2 ou des EVS. On peut s’interroger sur la prise en charge de la nécessaire formation de ces jeunes aux missions qui leur incomberaient... La précarité et l’économie budgétaire sont au centre de ce protocole.
Dans sa circulaire, envoyé le 9 mai 2006, l’Inspecteur d’Académie informe les écoles que le ministère prévoit le recrutement de contrats aidés, sous la forme de contrats d’avenir (CAV) ou d’accompagnement dans l’emploi (CAE), pour la rentrée 2006 et que les écoles pourront "recruter un CAV qui se verra confier les fonctions d’assistance administrative au directeur et, éventuellement, d’aide à la scolarisation d’élèves handicapés. " il appelle les directeurs à renvoyer une fiche de profil de poste pour le 20 mai et qu’une commission de recrutement se mettra en place dans chaque circonscription et, n’en doutons pas les directeurs-trices des écoles concernées y seront associés.
Le SNUipp dénonce cette procédure expéditive totalement irrespectueuse des personnels. Après la lutte victorieuse contre le CPE qui a traduit un rejet massif de la précarité par la jeunesse et les salariés, le gouvernement, en tant qu’employeur public, persiste dans sa volonté de développer la précarité.

Le SNUipp considère que le recrutement de personnels sur ce type de contrats s’opère au mépris d’une réflexion sérieuse sur le travail et les tâches de la direction d’école et ne répond en rien aux besoins des écoles. La durée de dix mois de ces nouveaux contrats (de septembre à juin 2007) illustre bien le caractère d’effet d’annonce pour le gouvernement, visant à faire croire à une baisse du nombre de chômeurs avant les échéances électorales de 2007. Cette instrumentalisation des écoles à des fins bassement électoralistes est une provocation inacceptable.

Concernant le recrutement de CAV (contrat avenir)au titre de l’accompagnement des élèves handicapés,
comment ne pas voir là aussi la régression qui se met en marche car on mesure bien que ce recrutement risque de fait de s’opérer au détriment du recrutement d’AVSI ou d’AVSCo, personnels précaires de droit public mais bénéficiant de meilleures conditions (formation, temps plein normalement,droits sociaux...) permettant une meilleure qualité dans l’accompagnement des élèves handicapés L’objectif est de masquer les insuffisances de moyens en emplois d’AVS avec la mise en place de la MDPH et de bloquer la revendication d’emplois stables avec un statut reconnu.
Le SNUipp qui s’est unanimement prononcé contre la signature du protocole direction d’école, entre autres raisons parce qu’il ouvre la voie à l’aggravation importante de la précarité dans les écoles, ne cautionnera pas cette nouvelle mascarade.

Il appelle les écoles à refuser massivement le recrutement qui nous est proposé et à réaffirmer l’exigence de créations d’emplois d’enseignants pour répondre au problème du temps de décharge pour les directeurs et d’emplois statutaires, qualifiés, complémentaires dans les écoles au métier d’enseignant.
Il demande aux directrices et directeurs de refuser clairement de participer aux éventuelles commissions de recrutement des nouveaux Contrats d’avenir.

Refusons la précarité, pas de recrutement de nouveaux EVS