La FSU a tout d’abord fait lecture d’une déclaration préalable, que nous vous livrons ici :

Déclaration de la FSU - CDEN du 8 juillet 2014

Avant que ne s’ouvre ce CDEN, la FSU souhaite exprimer la vive émotion suscitée dans notre profession par l’assassinat de notre collègue à Albi, vendredi dernier. L’ensemble de la communauté éducative, et tout particulièrement les enseignants des écoles, est en effet sous le choc suite à ce dramatique événement. Même si cet acte de folie ne trouve pas d’explication, la question du pourquoi, pourquoi elle, pourquoi l’école, hante et ne peut que hanter sa famille, ses collègues, la communauté éducative. La FSU tient à exprimer sa compassion à la famille et aux proches de notre collègue. Elle veut dire aussi sa solidarité à l’équipe enseignante de l’école Édouard Herriot et a une pensée particulière pour les enfants de cette école à qui toute l’attention nécessaire doit être apportée.

A l’occasion de ce CDEN, la FSU tient à évoquer plusieurs points :

Comme le SNUipp-FSU l’a évoqué lors du CTSD :

• Le calendrier tardif lié au report de toutes les instances pour cause d’élections a rendu quasiment impossible l’exercice du rôle de représentant-es du personnel. Après les dysfonctionnements dans la transmission des documents préparatoires au CTSD que nous avons dénoncés, nous déplorons une situation similaire pour le CDEN : date de report non conforme à celle annoncée dans le calendrier prévisionnel des instances daté du 10 juin, transmission tardive des documents, voire absence de transmission des PV qui sont soumis à l’approbation !!! Ce calendrier serré, l’enchaînement des instances à un rythme soutenu (le CTSD et le CDEN étaient initialement prévus pour se suivre) nuisent au dialogue social, bien malmené ces derniers temps malgré les déclarations officielles. Le contexte lié à la dotation académique que nous avons dénoncée lors du dernier CDEN fait que la marge de manœuvre est nulle et que le principe des vases communicants est la seule manière de répondre aux demandes d’ouverture ou d’annulation de fermeture.

• Le problème du remplacement dans le département ne s’est pas amélioré, malgré l’annulation d’une partie des stages de FC. Cette situation a généré dans bon nombre d’écoles de graves dysfonctionnements. Les IEN ont eu beau jeu d’expliquer aux enseignant-es qu’ils devaient accueillir tous les élèves, leur sécurité est parfois compromise lorsqu’un-e seul-e collègue se retrouve avec un groupe d’une cinquantaine d’enfants ! La réquisition des enseignant-es du dispositif UPE2A sur des remplacements a été vécue par ces personnels, les équipes des écoles où ils interviennent, comme une forme de mépris de l’administration pour leur travail, et comme un abandon par leurs élèves et leurs familles. Nous aurons l’occasion d’en rediscuter lors de l’audience que vous voudrez bien nous accorder à la rentrée.

La FSU a porté l’exigence d’un collectif budgétaire permettant l’attribution d’une dotation académique supplémentaire afin de pourvoir aux besoins du département. Les député-es sarthois-es de la majorité présidentielle nous ont assuré du bien fondé de nos démarches et de leur soutien mais pour autant rien n’a bougé. Au contraire, les représentant-es de la Nation ont voté un budget rectificatif basé sur l’austérité généralisée et l"injustice sociale !!! Ce n’est pas ainsi que l’on pourra permettre aux services publics en général et à l’école en particulier de mieux fonctionner !

• Sur les rythmes scolaires : A l’approche de la généralisation de la mise en œuvre de la réforme, le constat d’une totale désorganisation peut d’ores et déjà être fait. Cette confusion ne restaure pas la confiance des familles envers l’école dans un contexte déjà difficile. Pour preuve, les fuites vers l’école privée sur la base d’une argumentation liée à la réforme des rythmes se multiplient dans un certain nombre d’écoles. On constate globalement plus d’une trentaine de dispositifs différents dans notre département, comment peut-on parler d’une quelconque prise en compte du rythme de l’enfant ? Dans plusieurs communes du département, des changements de dispositifs ont été décidés par les maires, avec votre aval, alors qu’ils ne remportent l’adhésion ni des parents, ni des enseignant-es. Ces décisions prises de manière unilatérale génèrent des tensions regrettables entre les partenaires éducatifs. La raison de ces modifications sont liées à des contingences qui n’ont rien à voir avec l’intérêt de l’enfant. On y trouve parmi d’autres l’aberration qui consiste à mettre en place des TAP payantes après la cantine pour les maternelles ce qui a pour conséquence d’avoir à payer pour la sieste dans un contexte où les parents n’ont pas d’autres choix, vu l’heure où ces TAP sont placées. Au final, même si le coût à la charge des parents peut paraître dérisoire, ce n’est pas forcément le cas pour toutes et tous d’une part, et cela remet en cause un principe républicain fondamental : celui de l’école libre et gratuite d’autre part ! La difficulté à composer les postes fractionnés est également un des nombreux exemples que cette désorganisation génère.

De fait, c’est bien d’une réforme des rythmes péri-scolaires qu’il s’agit avec une incidence sur le temps scolaire et non l’inverse. L’intérêt de l’enfant, comme celui de l’élève, sont loin d’être pris en considération.
La FSU continue à demander la réécriture du décret, avec l’exigence d’un cadrage national indispensable au principe d’égalité qui doit prévaloir sur l’ensemble du territoire.

Par ailleurs, la FSU rappelle que la lutte pour l’égalité et contre toutes les formes de discriminations reste une mission fondamentale de l’école d’ailleurs inscrite dans les programmes. Les ABCD de l’égalité étaient à ce titre une avancée et constituaient des outils très utiles. Leur abandon avalisé par le Ministre constitue un intolérable aveu de faiblesse, et laisse le champ libre aux forces les plus réactionnaires et obscurantistes de notre pays, qui se sont empressées de crier victoire. Comme l’écrit Martine Storti, inspectrice générale honoraire dans un article récent du Monde, « il faut espérer que leur abandon ne soit pas le symbole et l’étendard du renoncement à l’émancipation réelle ». La FSU pour sa part continuera à mener ce combat.

[rouge]Mesures de carte scolaire : [/rouge]
Aucune modification quant aux mesures annoncées lors du CTSD de la veille (voir notre compte rendu en cliquant ici), à part la levée de la vigilance fermeture pour l’école de Luceau.

Synthèse carte scolaire 2014-2015 :

– 31 fermetures en avril - 5 annulées en juillet + 8 fermetures en juillet
(soit un solde négatif de - 34 classes)

– 11 ouvertures en avril, + 2 créations dispositifs - 3 ans + 2 ouvertures en juillet (soit 15 classes)

– 5 comptages pour une éventuelle annulation de la fermeture (Auvers le H, Cérans mat, Champfleur, Le Mans Gazonfier, RPI St Jean des Ech. Courgenard)

– 1 comptage pour une éventuelle annulation d’ouverture (Courboulay)

– 1 comptage pour une éventuelle ouverture (Allonnes Pasteur)

– 4 comptages pour une éventuelle fermeture (Le Mans P. Carpentier, Gougeard, La Guierche-Souillé, Thorigné/Dué)